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Chapitre 1: Le Dieu qui parle

 La foi vient donc de ce qu'on entend; et ce qu'on entend, vient de la parole de Dieu.  - Épître aux Romains 10:17

La Foi. Tout le monde en a entendu parler, beaucoup l'ont vue, mais relativement peu l'ont vécue avec plus ou moins de profondeur. Hé. 3 et 4 nous enseigne qu'Israël ne put entrer dans le Repos de Dieu parce que ces hommes n'avaient pas la foi requise pour accéder à ce niveau d'expérience. Mais pourquoi ? N'avaient-ils pas été témoins de tous les miracles de Moïse? N'avaient-ils pas vu la Mer rouge s'ouvrir ? La manne descendre des cieux? Et l'apparition ardente de Dieu sur le Mont Sinaï ? Ils avaient bien sûr vu tout cela, et ils étaient certainement convaincus que c'étaient bien là des manifestations de Dieu. Cependant, ils n'avaient pas la foi nécessaire pour entrer en Terre promise. La question est: Pourquoi ?

Il y a une différence entre autopersuasion et foi. Nous pouvons tout à fait être convaincus de l'authenticité des Écritures, et que Jésus est le fils de Dieu qui est mort puis ressuscité pour nous, et ne pas avoir le niveau de foi nécessaire pour entrer en Terre promise. Si une foi aussi petite qu'un grain de moutarde permet de déplacer une montagne, comme Jésus le dit, alors nous devons vraiment être des hommes de peu de foi! Quand nous sommes confrontés à des peccadilles, nous sommes souvent frustrés et incapables de réagir. Et si nous le faisons, nous ressemblons à ces prophètes de Baal de l'Antiquité, parce que nous essayons de manipuler Dieu afin qu'il fasse quelque chose pour nous, au lieu, comme Élie, d'obtenir gain de cause seulement en priant.

La plupart des gens ne croient pas que la prière va apporter des résultats. En conséquence, les réunions de prière n'attirent qu'un petit nombre d'intéressés, qui par ailleurs ne font acte de présence que par devoir et sentiment d'appartenance à la paroisse que par réel intérêt. Beaucoup sont peu enthousiastes à l'idée de se rendre à une réunion de prière car ils en attendent peu. Ainsi, seuls ceux pénétrés de leur sens du devoir et les rigoureux s'avèrent capables de commencer ce travail, qui n'est de toute façon pas une interaction particulièrement joyeuse entre Dieu et les hommes.

Hé. 3:19 nous dit: « Aussi voyons-nous qu'ils ne purent y entrer à cause de leur incrédulité. » Le type de foi évoqué dans ce passage n'est pas celui qui est nécessaire pour « être sauvé ». Tout Israël s'est justifié par la foi quand le peuple a quitté l'Égypte durant la Pâque. En observant la tradition de la Pâque, ils ont proclamé leur foi dans le sang de l'Agneau, et ils croyaient tous en Dieu à ce niveau, sinon ils auraient perdu leurs premiers-nés. Ceci nous donne l'image et ombre des Chrétiens évangéliques qui ont quitté le monde (l'Égypte) et qui sont sur la route de Terre promise.

Le problème est que beaucoup de Chrétiens quittent l'Égypte et traversent même la Mer rouge (même s'ils sont baptisés, voir 1 Co. 10:2). Mais ils s'installent alors sur la rive lointaine de la Mer rouge, construisent une maison (ou un équivalent), et supposent qu'ils sont en Terre promise. Avec le temps, certains deviennent insatisfaits, car ils réalisent qu'il y a quelque chose à vivre au-delà de l'expérience de la Pâque et de la Mer rouge. Ils suivent donc l'Esprit (le pilier de feu) au pied du Mont Sinaï, où Dieu apparut comme un feu, et où tout le monde a entendu Dieu leur parler dans leur propre langue. Dieu leur a transmis les dix Commandements le jour suivant, célébré comme le jour de la Pentecôte, ou fête des Semaines.

Ce jour fut apparemment celui où fut atteint le second niveau de foi le plus élevé sur le chemin de la Terre promise. Paul écrit dans Ro. 1:17 la justice de Dieu est révélée de foi en foi. Cela dit, Dieu Se révèle aux hommes d'un niveau de foi à un autre quand nous entendons Sa parole. Quand il parle, et à mesure que nous l'entendons, nous passons de foi en foi. Il y a trois niveaux principaux de foi et d'expérience, chacune caractérisée par l'expérience du peuple d'Israël dans le désert et commémorée par un jour de fête : la Pâque, la Pentecôte puis les Tentes.

Quand le peuple d'Israël se rassembla au Mont Sinaï et que Dieu lui révéla Sa nature par la loi, le peuple était trop effrayé pour entrer dans le deuxième niveau de foi. Nous lisons ainsi dans Ex. 20:18-21 :

18 Or, tout le peuple entendait le tonnerre, et le son de la trompette, et voyait les éclairs et la montagne fumante. Le peuple donc, voyant cela, tremblait et se tenait loin. 19 Et ils dirent à Moïse: Parle-nous toi-même, et nous écouterons; mais que Dieu ne parle point avec nous, de peur que nous ne mourions. 20 Et Moïse dit au peuple: Ne craignez point, car Dieu est venu pour vous éprouver, et afin que sa crainte soit devant vous, en sorte que vous ne péchiez point. 21 Le peuple donc se tint loin; et Moïse s'approcha de l'obscurité où était Dieu.

Ces hommes avaient peur de mourir, ils se sont donc enfuis de Dieu, pour ne pas entendre Sa voix. Ainsi, ils furent incapables d'entrer dans le niveau de foi de la Pentecôte que Dieu avait prévu pour eux. Leur refus d'entendre la loi divine signifiait que cette loi ne pouvait être inscrite dans leurs cœurs, mais devait demeurer écrite sur des tables en pierre. L'esprit de Dieu ne pourrait pas travailler à l'intérieur d'eux-mêmes pour commencer à changer leurs cœurs. À la place, la loi devait leur être imposée de l'extérieur, et réguler leurs actions par la discipline. L'accomplissement de la Pentecôte serait reporté de 1500 ans, après la mort de Jésus et sa résurrection. Les disciples, dans les Actes se sont réunis dans la pièce du haut, afin d'entendre la révélation divine de la Pentecôte. Ils firent ce que leurs ancêtres avaient refusé de faire le même jour, des années auparavant.

C'est parce que le peuple d'Israël, sous Moïse, avait refusé d'entendre la voix de Dieu et de permettre ainsi à la loi d'être inscrite dans les cœurs, qu'il fut incapable d'entrer en Terre promise l'année suivante. Les douze espions virent que c'était un pays de cocagne, et en guise de preuve, ils montrèrent de grosses grappes de raisin mûr (No. 13:20). On y apprend qu'il s'agissait du septième mois du calendrier hébreu (vers septembre). Mentionnant l'absence de foi du peuple, dix des douze espions rendirent un rapport défavorable, en suite de quoi ce jour fut considéré comme le Jour de la pénitence, un jour de jeûne et de repentance, pour avoir refusé d'entrer en Terre promise. S'ils avaient soufflé dans la trompette pour signifier qu'ils étaient prêts à entrer dans le pays de Canaan, c'eût été la trompette du Jubilé. Car il s'agissait en fait du cinquantième Jubilé d'Adam, et ils auraient dû « rendre à chaque homme son bien (Lé. 23:9-13).

Cependant, ils n'avaient pas la foi nécessaire à l'entrée dans ce pays, parce qu'ils avaient refusé précédemment d'entendre la voix de Dieu au pied du Mont Sinaï, lors de cette première Pentecôte. On ne peut passer directement de Pâque aux Tentes, tout comme on ne peut passer directement d'Égypte en Terre promise. On ne peut pas contourner la révélation de la loi au Mont Sinaï. Ceux qui tentent de le faire sans appelés les “Sans-loi” (anomie) dans le Nouveau Testament.

Il serait donc très instructif pour nous de tirer les leçons de ces images et ombres de l'Ancien Testament. Nous voyons, d'après le récit biblique, qu'il y a des Chrétiens ayant plus ou moins la foi, ce qui est symbolisé par Pâque, Pentecôte et Tentes. De fait, nous pouvons considérer la période allant de Moïse à la Croix comme une période de Pâque. De Ac. 2 jusqu'à nos jours comme une période de Pentecôte. Nous entrons à présent dans une période de Tentes. Mais à l'époque de Jésus, alors que beaucoup observaient Pâque sur un plan physique, seul une faible part d'entre eux eurent une révélation de Pâque, ce qui leur aurait permis d'accéder au niveau de foi suivant: la Pentecôte. Beaucoup ont trébuché à la Croix (1 Cor 1:23) et ont continué dans les traditions religieuses du judaïsme, incapable de grandir dans leur foi.

À la fin de notre Âge de Pentecôte, le même phénomène se produit au niveau suivant. Beaucoup ont trébuché et raté le test de Pentecôte et sont de ce fait inéligibles à la foi des Tentes. Comment ont-ils échoué ? Premièrement, comme le peuple d'Israël des débuts, parce qu'ils ont peur d'entendre la voix de Dieu, ou qu'ils ont peur de mourir dans leur chair. Au lieu de se jeter dans le feu de Dieu, comme le fit Moïse, ils sont partis dans la direction opposée. Dieu n'a jamais caché que le fait de s'approcher de lui pour entendre sa voix tuerait la chair. Une vraie révélation de Dieu impliquera toujours un sacrifice de chair car Dieu inscrit sa loi de feu dans nos cœurs. Paul est mort chaque jour, car Dieu lui parlait chaque jour (1 Cor. 15:31).

Mais aujourd'hui, beaucoup de ceux qui se considèrent Pentecôtistes ou Charismatiques ont été bercés dans l'illusion que Dieu nous voulait bien-portants, et que l'adversité n'a pas sa place au Royaume de Dieu. Par ces enseignements, surtout en Amérique, nous avons été amenés à penser qu'il serait possible d'entrer dans le Repos de Dieu sans mourir dans sa chair, sans discipline, et dans un esprit de sans-loi. De telles personnes peuvent s'appeler Pentecôtistes, mais comme le peuple d'Israël des débuts, ils sont venus au Sinaï en vain. Ils préférèrent le veau d'or au feu de Dieu. Ils préfèrent un Dieu qui leur promet richesse et prospérité au Feu tout puissant qui anéantit la chair alors qu'Il inscrit Sa loi dans nos cœurs. Voila ce qui empêche aujourd'hui l'Église d'entrer en Terre promise.

Le Dieu de Révélation

Les idoles adorées par les hommes «  ne voient, ni n'entendent, elles ne mangent ni ne sentent (De. 4:28). Seul le Dieu de la Bible voit, entend et parle aux hommes. La nation d'Israël en fait l'expérience lorsque Dieu est descendu sur le Mont Sinaï sous la forme d'un feu dévorant et leur a révélé Sa loi. Dans De. 5:24, Moïse dit au peuple:

24 … Et nous avons entendu sa voix du milieu du feu; aujourd'hui nous avons vu que Dieu peut parler avec l'homme, et l'homme demeurer en vie.

En d'autres termes, le jour de la Pentecôte est le jour où Dieu révèle à la nation d'Israël qu'Il est un Dieu qui peut parler à l'homme sans le tuer. Et cependant, il est un feu dévorant qui détruira la chair de l'homme, comme nous le lisons dans la réponse du peuple:

25 Mais maintenant, pourquoi mouririons-nous? Car ce grand feu nous consumera. Si nous entendons encore la voix de l'Éternel notre Dieu, nous mourrons. 26 Car qui est l'homme, quel qu'il soit, qui ait entendu, comme nous, la voix du Dieu vivant, parlant du milieu du feu, et qui soit demeuré en vie?

Le peuple avait à moitié raison. Ils avaient raison en disant que la voix du Dieu vivant tuerait la chair. Ils ne comprirent pas que c'était là toute l'idée de la Pentecôte. Dieu a complètement essayé, en donnant Sa voix à entendre, de tuer toute la chair, afin qu'ils puissent se réaliser spirituellement sans être encombrés de la chair. Le problème est que les gens furent effrayés de mourir et s'accrochèrent à leur carnalité, à leur chair. Ils ne comprirent pas que la chair à laquelle ils étaient si attachés était en réalité déjà morte. Ils ne réalisèrent pas que le seul chemin vers la vraie vie passait par la mort. C'est le grand paradoxe de la foi chrétienne. On ne trouve pas la vie en cherchant la vie. On la trouve en poussant les portes de la mort. Et cette porte est Jésus, qui fut crucifié pour nous montrer comment mourir. Mais la Croix s'avère trop souvent la pierre d'achoppement.

Je n'ai jamais entendu de véritable parole de Dieu qui n'ait pas d'une certaine manière tué une quelconque chair qui bloquerait le chemin vers l'obéissance. Le Parole est un feu qui consume. Pour l'homme charnel, c'est effrayant. Pour le novice, c'est impressionnant. Pour le spirituel, c'est une manière de vivre.

Le dessein principal de Dieu en s'adressant à l'homme est de nous montrer Ses chemins. De. 4:36 explique que Des cieux il t'a fait entendre sa voix pour t'instruire. L'instruction requiert une transmission de l'information. La méthode d'instruction commence avec des commandements, tout comme un père demande à son enfant de faire quelque chose en lui donnant peu ou pas d'explications. L'enfant doit apprendre à obéir, qu'il comprenne ou pas. Ensuite, quand l'enfant grandit, il apprend à poser des questions, auxquelles le Père va répondre une fois que l'enfant a obéit.

Puis, quand l'enfant s'approche de la maturité spirituelle, le Père lui donne des éclaircissements, grâce auxquels l'enfant comprend les desseins initiaux du Père. Grâce à ces éclaircissements, il devient capable de réaliser la volonté du Père sans commandement particulier. Enfin, comme fils (ou fille) complètement mature, il n'entreprend que ce qu'il voit son père entreprendre et ne dit que ce qu'il entend son père dire. À tous les égards, il est l'image de son Père céleste. Il est en accord complet avec son Père et n'exécute pas Sa volonté par obligation, mais par amour et compréhension totale.

Les rôles de Dieu comme El Shaddaï et Yahvé

Avant Moïse, Dieu s'est révélé à Abraham, Isaac et Jacob seulement comme El Shaddaï (Dans Ex. 6:3, ce nom est traduit par Dieu Tout-Puissant). Il s'agit du nom de Dieu dans l'acception maternelle de création et de genèse. Tout comme une mère s'occupe de son nourrisson durant sa petite enfance, Dieu s'occupe de sa Création.

Bien des années plus tard, Dieu s'est révélé à Moïse comme Yahvé. Il s'agit de Dieu comme Père, qui est venu pour apporter discipline à Son peuple par le biais de Sa loi, afin de nous amener à maturité pour l'époque du Christ (Ga. 3:24). Sans la discipline de la loi, nous serions des sans-loi et nous évoluerions comme des enfants gâtés qui n'ont que peu de respect pour les droits et les biens d'autrui. La loi de Dieu nous enseigne l'amour philéo, de sorte que nous puissions devenir mature dans l'amour agapé qui caractérise les fils de Dieu matures.

Au final Dieu se révèle comme El Elyon, le Dieu Très Haut. Il s'agit du Dieu de Melchisédec (Ge. 14:18), de l'ordre duquel Jésus est le grand prêtre et dont nous, ses enfants, sommes prêtres sous Son commandement. Ce sont les prêtres de Dieu et du Christ qui règnent avec Lui sur la Terre (Ap. 5:10; 20:6).

Méfiez-vous de ceux qui prêchent que vous pouvez vous passer d'El Shaddaï ou de Yahvé et essayer d'aller directement vers El Elyon. Aucun enfant ne peut se passer des soins de sa mère pendant sa petite enfance. Les enfants qui n'apprennent pas à ramper ne développent pas les aptitudes nécessaires à la marche et à la course plus tard. Aucun enfant ne peut se passer de la discipline d'un Père aimant et devenir un fils digne de ce nom. De même que cela prend du temps d'amener un fils à maturité, cela prend du temps d'amener ses fils spirituels à la maturité spirituelle. Ce qui est manifeste dans l'histoire du peuple d'Israël dans le désert sous la conduite de Moïse, et nous nous le remémorons chaque année en célébrant les trois fêtes qui symbolisent ces trois étapes de développement spirituel.

La Pâque représente le premier stade de développement spirituel, il marque le début de notre relation personnelle avec Dieu. Bien que justifiés par la foi, nous sommes encore des bébés en Jésus qui avons besoin du lait de la Parole. Nous sollicitons beaucoup Dieu, tout comme les bébés demandent à être portés, nourris et changés. Il s'agit de la plus immature des relations et pourtant le bébé chrétien croit qu'il vient de renaître et qu'il a droit à toute la considération réservée aux enfants de Dieu. Baigné d'orgueil, il ne rend pas compte qu'il «  ne diffère en rien de l'esclave (Ga. 4:1).

La Pentecôte était (est toujours) la fête de la transmission de la loi par la voix de Dieu notre Père. La Pentecôte est la fête qui sépare les enfants de Dieu en deux catégories: les obéissants et les rebelles. Ceci est manifeste dans l'histoire du peuple d'Israël dans le désert, où le peuple refusa d'écouter le Père, mais où Moïse se montra obéissant. Plus tard nous observons que Caleb et Josué avaient aussi des oreilles pour entendre, puisqu'ils furent en désaccord avec les autres espions qui rendirent un rapport défavorable. Dans l'Église de l'Âge de la Pentecôte, nous vivons le même phénomène. Dieu distribue des messages aux sept églises, mais seuls Ceux qui passent l'obtacle entendent Dieu et lui sont obéissants. Seuls ceux-là sont les véritables Pentecôtistes. Seuls ceux-là veulent entendre la loi divine, afin qu'elle puisse être inscrite dans leurs cœurs.

Si Israël, sous Moïse, avait été réceptif, Dieu aurait commencé à inscrire Sa loi dans les cœurs et à en faire une partie de leur nature propre. Le peuple aurait obéit à la loi naturellement, parce-qu'ils le souhaitaient, non parce qu'il fallait se montrer obéissant, mais par peur d'être disciplinés. Cependant Israël refusa d'entendre la voix de Dieu directement, et préféra envoyer Moïse au Mont pour l'entendre à sa place. Le peuple entendit donc un message indirect quand Moïse revint leur dire ce que Dieu avait dit. La loi demeura externe, imposée à eux de l ‘extérieur, tout comme un père exerce son commandement sur un enfant rebelle, qui préfère suivre son propre chemin. À certains égards, la loi semble dure voire inflexible, mais elle a été inventée par un Père aimant pour briser la volonté de Ses enfants rebelles, afin qu'ils puissent en fin de compte s'exclamer comme Jésus: Que ma volonté ne se fasse point, mais la tienne (Lu. 22:42).

Ceci est le cri du fils qui a appris la soumission par ce qu'il a souffert. La discipline du Père paraît contraignante à nos yeux immatures au premier abord. Mais par cette discipline de la loi divine nous savons que nous sommes de légitimes enfants qui reçoivent un enseignement (Hé. 12:5-8). Sans cette discipline, nous n'arriverons jamais à la maturité spirituelle.

Laissons Moïse entendre pour nous

Aujourd'hui la plupart des Chrétiens préfèrent dépendre d'un prêcheur ou d'un équivalent qui escalade le Mont pour entendre la parole de Dieu à leur place. Le prêcheur redescend ainsi une ou deux fois par semaine pour leur transmettre la parole divine. Même si le prêcheur reçoit la véritable parole de Dieu, cette parole est retransmise au peuple, mais pour autant venant d'une source externe. Il n'y a rien de mal à entendre la parole de Dieu d'une source externe, compte tenu que Dieu s'exprime souvent à travers d'autres personnes. Le problème vient du fait que le peuple entend l'homme et non la voix de Dieu parlant à travers lui.

Lorsque nous sommes véritablement guidés par la voix de Dieu dans nos cœurs, l'Esprit devient témoin de la parole et nous enseigne des choses que même le prêcheur ne sait pas quand il prêche. Il y aura aussi des moments où l'Esprit ne sera PAS témoin, et c'est là que les problèmes commencent. Si leur prêcheur ou son équivalent accorde ses ouailles la liberté d'entendre la voix de Dieu à leur guise, il y aura inévitablement de grandes différences d'opinions. Ce n'est pas que Dieu Se contredit, mais (1) parce que notre aptitude à entendre dépend de nos cœurs; et (2) parce que Dieu donne souvent certains détails à telle personne, et d'autres à telle autre.

Des manières de penser différentes apparurent très tôt dans l'Église, y compris entre les Apôtres. Dans l'Église du quatrième siècle, après que les persécutions eurent cessées et que le Christianisme a commencé à devenir une religion, une priorité mise en place par le biais de conciles d'Église a été de réduire ces opinions divergentes et d'offrir aux hommes un credo unique appelé « l'Orthodoxie ». Peu après, des Chrétiens furent torturés et tués comme autant de sacrifices sur l'autel de l'unité de l'Église. Bientôt l'Église a privé les hommes du droit d'entendre Dieu par eux-même, au prétexte que cela ne pouvait conduire qu'à la désunion. Le droit d'entendre Dieu devint la prérogative d'un seul homme, l'évêque de Rome, qui devint l'autorité en matière de vérité. La Chrétienté devint une religion et les hommes furent forcés d'entendre la voix des hommes plutôt que la voix de Dieu.

Depuis le premier concile de l'Église à Nicée en 325 après J.C., les évêques décidèrent des affaires de l'orthodoxie doctrinale par l'usage de la force politique, du compromis, de l'étude, et de menaces d'exécution et d'excommunication, plutôt que par révélation divine. Ils auraient dû suivre l'exemple de Moïse, qui s'en remettait à la prière directe à Dieu chaque fois que surgissait une question que Dieu n'avait pas abordé dans Sa loi. (lire par exemple No. 9:6-14). Si les évêques s'étaient donnés cette peine, ils se seraient vus forcés de se repentir de leur propre vanité et de poursuivre des fins personnelles, plutôt que d'essayer d'entendre la voix de Dieu et de connaître Son esprit. Au lieu de cela, leurs conciles ont commencé à établir des traditions d'Église de la même manière que cela avait été fait pendant la religion de l'Ancien Testament au temps du Christ.

Après 1500 ans de ces déviances, la Réforme protestante a divisé l'Église romaine, et bientôt il y eut beaucoup d'opinions différentes. Beaucoup d'entre elles furent des tentatives d'imposer ses vues à d'autres, grâce à différents niveaux de persécution. Mais au final, surtout en Amérique, il fut décidé que tous les hommes auraient besoin de leur liberté de conscience pour suivre la voix de Dieu comme ils l'entendraient –ou la voix des hommes, s'ils choisissaient de l'entendre et d'obéir aux hommes. Ceci ne solutionna pas le problème principal bien sûr, mais il devenait possible au moins à chacun d'entendre vraiment la voix de Dieu. Cependant, des entités s'établirent comme “la véritable Église” et posèrent comme condition pour le salut individuel de rejoindre leur organisation, la soumission aux décisions des dirigeants, et l'acceptation des credos doctrinaux établis par leurs traditions.

À travers tout cela, la Chrétienté est passée d'une religion orthodoxe unique a une multitude de religions plus petites, chacune d'elle pensant être la Vraie Église. Beaucoup ne comprennent pas l'idée que l'Église se constitue d'hommes, et non d'organisations, et que Dieu veut avoir une relation personnelle, et parler, avec chacun d'entre nous. Même si chacun devrait entendre la voix de Dieu de manière indépendante, il existe une interdépendance entre les personnes, basée sur la loi du double témoin qui est gage de toute vérité. Mais ce principe ne fonctionne que si la loi divine est inscrite dans nos cœurs, car Dieu doit nous enseigner à appliquer la loi du double témoin correctement, sans quoi elle ne fonctionnera pas. C'est seulement en prenant conscience de l'intention de cette loi que nous connaîtrons l'esprit de Dieu dans ces questions terrestres.

Notre aptitude à entendre la pure voix de Dieu dépend seulement de l'attitude de nos cœurs. Sommes-nous en accord avec la loi de Dieu, ou nous opposons-nous à Sa volonté ? Si nous ne comprenons pas la loi, devons nous la rejeter comme indigne de notre obéissance ?, ou devons-nous demander à Dieu de nous expliquer Ses chemins afin que nous puissions connaître Son esprit ? C'est bien là le vrai test de la Pentecôte, et beaucoup de ceux qui se considèrent Pentecôtistes échoueraient aujourd'hui facilement, tout comme le peuple d'Israël a échoué au pied du mont Sinaï. Demandons à Dieu d'écrire Sa loi dans nos cœurs, afin de nous trouver en plein accord avec Lui et de connaître Ses chemins. Demandons à Dieu de nous aider à passer le test de la Pentecôte, afin que nous puissions avoir une vision claire de la fête des Tentes et afin de ne pas manquer d'accéder à Ses promesses et bénédictions.